Éditée par EsäLab​|​Recherche, la mire est une revue de recherche en art qui ouvre un espace interdisciplinaire croisant différents points de vue sur des enjeux contemporains identifiés.

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Énergie (s)

Contributeur·rices

Les contributions de ce numéro sont le fruit d'un appel lancé en novembre 2022 aux diverses communautés de recherche artistiques et scientifiques externes à l’Esä | Dunkerque-Tourcoing. Il comporte également des contributions internes de membres de l’équipe pédagogique et de recherche réunies au sein de l’unité de recherche EsäLab​|​Recherche, ainsi que des propositions issues des différentes activités de recherche et de création menées avec les étudiant·es dans les AIRC (Ateliers d'initiation à la recherche-création), ARC (Ateliers de recherche-création), séminaires et workshops.

Enfant de la « créolisation », l’artiste David Ayoun développe un travail qui interroge la transformation du corps et de ses perceptions dans leur rapport à la technique et à la mémoire. Sa pratique se situe à la bascule de l’image et de la danse, du langage et de l’inconscient, du rite et du rêve. À travers un principe de déplacement sensible et burlesque, il déploie la fragilité de gestes simples ou virtuoses, informes ou archaïques. Ses installations sont pensées pour habiter les architectures. Le spectateur y est sollicité dans son attention, ses perceptions, sa conscience corporelle et sa mobilité. Il accorde au cadre, à l’espace, à la temporalité et au son une attention particulière, privilégiant toujours leur dimension in-situ. Ses diverses collaborations avec artistes, chercheur·euses, chorégraphes, compositeur·rices ou programmeur·euses participent justement à cette « créolisation » de son projet artistique. Diplômé du Fresnoy – Studio national des arts contemporains et artiste associé de la malterie arts visuels, il est professeur d’enseignement artistique à l’Esä | site de Dunkerque depuis janvier 2020.

Pensionnaire de la Villa Médicis à Rome en 2021-2022, Théodora Barat développe actuellement une thèse de recherche-création au sein du programme doctoral RADIAN (ésam Caen/Cherbourg, École supérieure d’art et design Le Havre-Rouen, École nationale supérieure d’architecture de Normandie, école doctorale 558 au sein de la ComUE Normandie-Université) sur l’empreinte de la recherche nucléaire dans le Sud-Ouest des États-Unis. Elle mène une pratique pluridisciplinaire allant du film à la sculpture en passant par la photographie. Elle s’intéresse aux environnements en mutation, à ces moments ultimes où le paysage artificiel devient signe. Elle y ausculte les emblèmes de la modernité, dissèque ses chimères afin d’interroger notre devenir. Son travail a été présenté au Centre Pompidou, au Cneai, à Nuit Blanche (Paris), à la Collection Yvon Lambert (Avignon), à la Friche Belle de Mai (Marseille), au K11 – Musea (Hong Kong), à l’Emily Harvey Foundation et à l’Elizabeth Foundation for the Arts (New York), au CAC Vilnius (Lituanie), ainsi que dans de nombreux festivals internationaux.

Doctorante à l’EHESS (Paris) en cotutelle avec l’UQAM (Montréal), Indira Béraud mène actuellement un projet de recherche intitulé : « Survivre à l’obsolescence : Vers des écologies curatoriales ». Elle y incorpore la problématique écologique au champ du curatorial. Elle a organisé des expositions en France (Paris, Saint-Denis, Clichy, Lille, Sarzeau), en Angleterre (Londres) et en Hongrie (Budapest). En 2022, elle a rejoint l’équipe curatoriale d’Inland le temps de leur participation à la Documenta Fifteen (Cassel – Allemagne). Par ailleurs, elle a fondé le magazine Figure Figure (figurefigure.fr) et a publié des textes dans diverses revues, parmi lesquelles art press, Flash Art, Mental.

Formé en 2017, le collectif d’artistes Papier Bulle et Gants Blancs est une entité qui est née de l’envie commune de Damien Deparis, Wilfried Dsainbayonne, Paul Ralu et Léo Sudre de continuer à imaginer des projets collectifs après leurs études à l’École supérieure d’art | Dunkerque – Tourcoing. Au sein du collectif, les quatre artistes développent des recherches autour de pratiques populaires et techniques comme la cuisine ou la mécanique et s’attachent à décloisonner les productions qu’ils proposent en dehors des espaces usuels d’expositions.

Docteur en histoire de l’art, Jean-Baptiste Carobolante travaille globalement à une théorie de l’image dans le contexte capitaliste, en faisant notamment entrer des objets obscurs ou délaissés dans l’histoire de l’art pour pouvoir étudier les imaginaires de masse. Sa thèse portait sur les concepts de spectralité et de hantise à partir du cinéma de fantôme contemporain. Il a obtenu une bourse pour réaliser une étude sur la peinture marchande au XXe siècle, en partenariat notamment avec le Musée International d’Arts Modestes à Sète. Enseignant en histoire et théorie de l’art à l’Esä | Dunkerque-Tourcoing, il est également critique d’art, co-directeur des éditions MIX et intervenant à l’École d’Arts Visuels La Cambre à Bruxelles.

Docteur en philosophie (Université Paris 1 — Panthéon-Sorbonne) et membre associé du Centre Victor Basch (Sorbonne Université), Cyril Crignon enseigne l’esthétique à l’École supérieure d’art | Dunkerque-Tourcoing. Ses recherches portent sur les spatialités qui s’élaborent dans les arts plastiques depuis les années 20 du XXe siècle, et sur les modes de subjectivation qu’elles impliquent. Il a co-dirigé le volume L’Écho du réel (Mimésis, 2021). Il a récemment traduit et préfacé Le Dépassement de l’ « art » d’Alexander Dorner (Presses Universitaires de Paris-Nanterre, coll. « Frontières de l’humain », 2022), ainsi que Le Monde extérieur de Maurizio Ferraris (Éditions du Cerf, coll. « Passages », 2022). En octobre 2023, il publie, chez De l’incidence Éditeur, un livre tiré de sa thèse et intitulé : Barnett Newman, ou l’invention du lieu : une intrigue de la subjectivité.

Artiste multimédia, Rob Crosse vit et travaille à Berlin. Ses dernières expositions en solo ou en groupe sont : Out of Time, Peles Empire (Berlin) ; Plant Fever, Kunstgewerbemuseum, (Dresden) ; Ars Viva 2020, Kunstverein (Hanovre) ; Bad Bodies, Tomorrow Maybe (Eaton- Hong Kong) et Solo Presentations, Jerwood (Londres). Ses films ont été diffusés à Lafayette Anticipations, Galeries Lafayette (Paris) ; Video Art at Midnight, Babylon Cinema (Berlin) ; Queer: Both Sides Now V, Videotage ; Different Ways, Lux et Transactions of Desire, Institute of Contemporary Arts (Londres). Il a participé à des résidences à Fogo Island Arts, (Canada) ; Videotage/Videoclub (Hong Kong) ; Bemis Center for Contemporary Arts, (Nebraska - USA) ; Katara Art Center (Doha - Qatar) et Fondation Marcelino Botin (Santander - Espagne).

Doctorant (PDR-FNRS) en Esthétique et Philosophie de l’Art à l’Université de Liège, son travail de thèse porte sur l’esthétique de Nietzsche au regard d’enjeux contemporains d’esthétique écologique. Il s’agit d’étudier comment le corps, en tant qu’il sent, peut continuer à s’individuer face à un flux accéléré d’excitations : une certaine rythmique de la sensation serait ainsi déployée pour penser à la fois la formation d’un corps et de sensations permettant de se stabiliser un monde d’apparences au sein du divers qui affecte le corps.

Docteur en anthropologie, directeur de recherche au CNRS et membre du Laboratoire d’ethnologie et de Sociologie comparative (LESC),UMR 7186, Université Paris Ouest – Nanterre La Défense, Emmanuel Grimaud est aussi cinéaste et commissaire d’exposition. Ses recherches explorent les frontières de la technosphère, celles de la communication, de la perception, de la technique, de la mesure. Dernier livre paru : Dieu point zéro, préf. de Patrice Maniglier, Paris, PUF, coll. « MétaphysiqueS », 2021.

Duo d’artistes composé d’Helen Evans (franco-britannique) et Heiko Hansen (allemand), HeHe est basé au Havre (France). À la croisée de différentes disciplines (art contemporain et design), leur pratique explore la relation entre l’art, les médias et l’environnement et révèle les paradoxes sociaux, industriels et écologiques des paysages technologiques actuels. Ils enseignent à l’École supérieure d’art et design du Havre, notamment dans le Master Art Media Environment. HeHe, représenté par la galerie Aeroplastics Contemporary (Bruxelles), a été lauréat de prix internationaux : au Cynet Art Prize en 2001 (Dresden), à l’Environmental Art Fund en 2008 (Finlande), au Prix Green Zero1 en 2008 (San José, Costa Rica), à Ars Electronica (Linz, Autriche) en 2008 et 2011. HeHe a été exposé au Centre Pompidou (Paris), à la Royal Academy (Londres), au Palais des Beaux-Arts (Bruxelles), au Parc d’Arte Viventi (Turin), au MAXXI (Rome), au Musée National d’Art de Chine (Pékin), à la Biennale de Lyon, au San José Museum of Art, à la Biennale Internationale Design (Saint-Étienne). Leurs œuvres ont été acquises par des collections publiques (Fonds municipal d’art contemporain de la Ville de Paris, FRAC Alsace) et des collectionneurs privés.

Artiste visuel, chercheur et professeur d’enseignement artistique à l’École supérieure d’art de Lorraine. Antonin Jousse est également co-fondateur avec Shabnam Rahimian de la structure de résidence d’artistes La ligne ouverte (Lille) et membre associé du laboratoire Larsh (Université Polytechnique – Hauts-de-France). Il est titulaire d’une thèse de doctorat en esthétique de l’art portant sur l’évolution des formes d’interactivités dans la pratique des artistes numériques de ces dix dernières années. Sa pratique et sa recherche questionnent le numérique, ses représentations et engagements dans nos sociétés contemporaines.

Après une formation de menuisier et d’ébéniste à Tréguier, Donovan Le Coadou obtient en 2013 un DNSEP à l’École Européenne Supérieure d’Art de Bretagne (EESAB – site de Brest). Depuis 2017, il initie un travail ancré sur le territoire de Dunkerque qui questionne les relations entre l’art et le monde industriel. Parmi ses nombreuses expositions, il a participé à la biennale Watch this space # 8 en 2016, à la Triennale Gigantisme – Art & Industrie (Dunkerque) en 2019 et au Festival SONJ de Landerneau en 2021. Ses œuvres sont présentes dans la collection du Château-musée de Boulogne-sur-Mer et du Frac Grand Large à Dunkerque. Il est enseignant au pôle volume à l’esä | Dunkerque-Tourcoing sur le site de Dunkerque et artiste associé à Fructôse | Base effervescente de soutien aux artistes (Dunkerque).

Laetitia Legros est artiste plasticienne, diplômée de l’École des Beaux-Arts de Bourges en 2003 (DNSEP Art) et du Fresnoy – Studio national des arts contemporains en 2008. Son travail se construit au croisement du dessin et de l’image, photographique ou filmique, par le biais de dispositifs de captation ou de réalisations contextuelles mettant en jeu l’écriture visuelle dans un rapport actif à l’espace. Après un premier court-métrage, Entre un œil et l’autre (2007), elle réalise une pièce interactive, Machine à dessiner (2008). Elle a publié en 2019 l’édition photographique Point contre point (éd. Bernard Chauveau). Elle est actuellement en résidence au Château Coquelle, Centre Culturel (Dunkerque), où elle développe un projet de recherche et de création, Apparatus, décliné en plusieurs expositions, au Château Coquelle, au Frac Grand-Large, à la Plate-Forme (Dunkerque) et au Musée de Gravelines, en 2022-2023. Elle enseigne à l’École supérieure d’art | Dunkerque-Tourcoing sur le site de Dunkerque.

Artiste, Marine Leleu vit et travaille entre Valence, Paris et les Hauts-de-France. Après une enfance rurale et des études de photographie à Cambrai, elle obtient un DNAP à l’ÉSAD d’Amiens et un DNSEP design graphique à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Lyon en 2018. Depuis 2011, son travail s’articule autour de l’élaboration d’une base de données [BdD] : un ensemble d’images photographiques sur le bâti et un questionnement trans-disciplinaire sur l’image imprimée mêlant des principes d’économie de moyens et d’autonomie de production. Elle s’attarde aux détails changeants des constructions humaines et du paysage, principalement sur le territoire français. En 2018, elle remporte le prix de Madrid, effectue deux mois de résidence à la Casa de Velázquez, suivis d’une exposition collective. En 2019, elle bénéficie d’une aide à la création de la DRAC des Hauts-de-France. Elle entame ensuite une résidence à la Cité Internationale des Arts de Paris. En 2022, elle est sélectionnée par l’Institut pour la photographie de Lille pour une résidence Tremplin (DRAC Hauts-de-France), qui inclut une exposition collective à l’Institut en 2023. Elle collabore régulièrement, en tant que photographe et graphiste, avec des artistes et chercheurs de diverses disciplines.

Diplômée de l'Ensba Paris, de la Sorbonne et du Fresnoy – Studio national des arts contemporains, Marie Lelouche est doctorante à l'Uqam (Montréal) en co-pilotage avec le Fresnoy (Tourcoing), où elle mène un projet de recherche intitulé La sculpture post-digitale. Sa pratique s'inscrit à la croisée des espaces. Son travail, coloré et protéiforme, flirtant avec l'abstraction, a notamment été montré lors d’expositions personnelles à la galerie Mazzoli (Berlin), au Centre d'Art Contemporain Les Tanneries (Amilly) et d'expositions collectives au Seoul National Studio of Contemporary Art (Corée), au Mirage Festival (Lyon), au Lam (Villeneuve d’Ascq), à la Fondation Fabbri (Tiestre).Intéressée par l’évolution des formes prises dans leur contexte technico-culturel et aux possibilités perceptuelles ouvertes par les XR, elle est lauréate du DICRéAM, de Pictanovo et finaliste de l’Opline Prize et du Prix Siemens Ingenious. Elle est représentée par la Galerie Alberta Pane (Paris/Venise). Depuis 2017, elle est professeure d’enseignement artistique à l’Esä | site de Tourcoing.

Historienne de l’art et commissaire d’exposition, Sigrid Pawelke est spécialiste du Bauhaus et de ses influences sur les arts en Amérique du Nord (thèse de doctorat à New York University et Friedrich Alexander Universität Erlangen-Nürnberg). Spécialisée dans les projets artistiques urbains et environnementaux, elle a travaillé avec Michelangelo Pistoletto, Jochen Gerz, Lucy et Jorge Orta, pour le PS1 (New York), la Fondazione Pistoletto (Biella), le Bauhaus (Dessau), le Street festival (Beyrouth), La Nuit blanche (Paris), le programme « Les Nouveaux commanditaires » de la Fondation de France. À l’automne 2019, elle a co-créé le projet Unlimited bodies avec le chorégraphe Dimitri Chamblas pour la biennale Performa 19 (New York). En 2020, elle a organisé une série de tables rondes autour de l’art, la société et l’écologie pour Infinite village lors de la Manifesta 13 / Parallèles du Sud (Marseille). Elle a enseigné en théorie et pratique de la performance à la Sorbonne Nouvelle Paris 3, à Paris 8, à Parsons Paris et à l’École supérieure d’art d’Aix-en-Provence. Elle publie et donne régulièrement des conférences et des workshops au niveau international au Centre Pompidou (Paris), à Kunstwerke (Berlin), au Pratt Institut (New York), à l’Università Ca Foscari (Venise), etc. Elle enseigne actuellement l’histoire de l’art et la performance à l’École supérieure d’art | Dunkerque-Tourcoing.

Artiste formée initialement à la médecine, la géologie puis la création de costumes, Anne-Émilie Philippe se prend ensuite de passion pour les techniques de révélation de l’image. Elle est diplômée de l’École nationale supérieure d’art de Nancy. De la lithographie au cyanotype, en passant par diverses expérimentations de transfert sur supports insolites, elle renoue avec les éléments naturels pour conter de nouveaux récits. Le soleil, la terre, la pierre, les fibres deviennent des partenaires avec lesquels elle entame un dialogue physico-chimique, d’où découle un jeu d’apparition et de disparition rythmant les cycles d’un mouvement continu.
Son univers artistique se compose d’expérimentations variées par le biais de différents médiums, d’artisanats, d’éditions, fruits de rencontres et d’investigations dans différents champs au gré des projets de recherche et des résidences qu’elle engage. Son travail a été montré notamment au FRAC Lorraine (Metz), au FRAC Grand Large (Dunkerque), à artconnexion (Lille), au Centre de la gravure et de l’image imprimé (Belgique), à la Small publisher fair (Londres). Elle enseigne à l’École supérieure d’art | Dunkerque-Tourcoing. Elle vit et travaille à Lille et Bruxelles.

Docteure en Histoire de l’art contemporain, Nathalie Poisson-Cogez mène depuis plusieurs années des recherches sur la présence artistique en territoires au sein d’équipes pluridisciplinaires. Elle étudie la façon dont les artistes s’emparent de diverses composantes matérielles et des contextes de production artistique. Elle s’intéresse plus particulièrement aux processus de création et aux dispositifs participatifs dans les situations de résidences qui se trouvent à la croisée du champ artistique, du champ socio-culturel et du champ politique. Plus récemment, elle développe des projets de recherche-action en lien avec la question des droits culturels au travers de l’expérimentation artistique. Professeure d’enseignement artistique à l’École supérieure d’art | Dunkerque - Tourcoing (depuis 2009), elle y assure également la coordination de la recherche et de la professionnalisation. Elle fait également partie du comité de pilotage du Master Art et Responsabilité Sociale ouvert par l’Université de Lille à la rentrée 2015. Depuis 2012, Elle est chercheure associée à La chambre d’eau, structure de résidences d’artistes en territoire rural installée à Le Favril (Avesnois).

Docteur en anthropologie, chargé de recherche au CNRS et membre du LESC, Stéphane Rennesson pratique une anthropologie de la nature et anthropologie de la communication : relations entre les humains et les non-humains tels que les autres animaux, les plantes, les esprits, etc., dans le cadre de laquelle il traite, tout particulièrement les situations de rivalité institutionnalisée dans les sports et jeux en Thaïlande (boxe thaïlandaise, combats d’animaux), ainsi que de questions environnementales (gestion des ressources naturelles dans le contexte bouddhiste). Dernier livre paru : Les coulisses du Muay Thai. Anthropologie d’un art martial thaïlandais, Éditions des Indes Savantes, 2013.

Diplômée en coopération internationale de Sciences-Po Grenoble et de l’Université Simón Bolivar (Équateur), titulaire d’un Master en commissariat d’exposition de l’École des Beaux-Arts de Leipzig, Anaïs Roesch travaille, depuis plus de dix ans, sur les enjeux croisés de l'art et de l'écologie. Elle a notamment produit ArtCOP21, en 2015, avec l'association COAL, un festival dédié à la question climatique lors de la COP21. Depuis 2019, elle est engagée sur la transition énergétique auprès du think tank The Shift Project où elle a initié et co-piloté le rapport « Décarbonons la Culture ! ». En 2021, elle publie avec David Irle et Samuel Valensi Décarboner la Culture : face au réchauffement climatique, les nouveaux défis de la filière (PUG). Elle prépare actuellement une thèse de sociologie à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, sur les trajectoires d'engagement des artistes visuel·les dans le champ de l’écologie en France. Elle a travaillé pour le ministère des Affaires étrangères, en Ambassade. Elle a par ailleurs contribué au développement international d’AWARE : Archives of Women Artists, Research and Exhibition.

Artiste, Sammy Stein vit et travaille à Paris. L’édition et l’exposition sont ses champs de recherche privilégiés. Il publie des livres, zines, fascicules dans lesquels se combinent, sous forme d’expériences narratives, l’exploration de lieux, de temps et d’espaces (visites guidées de collections, biographies d’artistes fictifs, récits se déroulant sur plusieurs époques, etc.). Les installations, grands formats, tirages, multiples sont le prolongement de ces publications — elles complètent, expliquent, accompagnent celles-ci. Sammy Stein a pris part à des expositions et foires internationales du livre (Palais de Tokyo, Musée d’art moderne de la Ville de Paris, New York Art Book Fair, Tokyo Art Book Fair...). Par ailleurs, il est co-fondateur des revues Collection (entretiens avec des artistes, éditeur·rices contemporain·es, designer·euses graphiques...) et Lagon (anthologie de bande dessinée prospective).

Passionnée très tôt par l’écriture sous toutes ses formes, Élise Tourte ignore délibérément le conseil d’un professeur qui lui suggère à la fin de son année de khâgne à Lille de « ne pas aller chercher midi à quatorze heures » et intègre la Faculté de philosophie de Strasbourg. Huit ans après, elle y soutient une thèse de philosophie et littérature consacrée à Henri Michaux et à ce qu’elle nomme des « figures de la distance » dans son œuvre. Aujourd’hui, elle anime des discussions à visée philosophique auprès d’enfants de 5 à 12 ans et enseigne l’esthétique et la philosophie générale en publicité à l’ESA Saint-Luc (Tournai, Belgique). Sensible aux formes d’existences les plus diverses, elle continue également ses recherches philosophico-poétiques sur les insectes, les chiens et les cailloux, dans un atelier partagé au cœur de Strasbourg.

Artiste et enseignant le son à l’Esä | Dunkerque-Tourcoing, Silvain Vanot a enregistré une dizaine d’albums chantés ou instrumentaux, une trentaine de musiques de films et plusieurs pièces sonores. Ses deux derniers disques entretiennent une relation forte à l’espace. L’avant-dernier, partagé avec Pierre-Yves Macé, associe des enregistrements de terrain à de la musique instrumentale. Le plus récent, composé avant le premier confinement puis enregistré au printemps 2020, sous influence japonaise et italienne, est une tentative de musique d’ameublement tantôt méditative, tantôt plus ambulatoire. Un de ses travaux en cours, qui devrait s’inscrire dans un espace d’exposition et sur disque, consiste en une transformation-spatialisation live d’enregistrements de terrain réalisés à Venise durant l’été 2022.

Artiste, Victor Villafagne vit et travaille en France. Il développe des sculptures qui font intervenir des rapports de forces, des énergies dans des formes qui évoluent toujours dans un rapport intime avec le son. Les effets perceptifs, psycho-acoustiques et autres biais cognitifs ont un rôle à jouer dans l’interaction du spectateur avec ses œuvres. Il construit des sculptures-instruments comme la mallette PPPSSS (Personal Power Plant Safety Sound System – 2019). Victor Villafagne est diplômé du Fresnoy - Studio national des arts contemporains où il a réalisé deux projets Near Life Expérience et You have the right to remain silent. Son travail a notamment été présenté au Palais des Beaux-arts (Paris) en 2021, au Creux de l’enfer (Thiers) en 2020 ou encore au Centre tchèque (Paris) en 2019 et 2020. En collaboration avec Flora Bouteille, il a développé des projets sonores aux Subsistances à Lyon et à la Biennale de Lyon en 2019, au Salon de Montrouge en 2019 ainsi que la série radiophonique : Le Palais Hermétique de la Mémoire dont le premier épisode a été présenté au festival Ars Electronica à Linz (Autriche). La suite de la série a été diffusée par le Crédac – Centre d’art contemporain (Ivry) en 2021. Son film Unfake est présenté à la Biennale d’art et d’architecture (Vierzon) en 2022.

Diplômée d’un master en design textile à l’ENSAV La Cambre (Bruxelles) et du Fresnoy – Studio national des arts contemporains, Claire Williams vit à Bruxelles, son travail explore notre relation au monde de l’invisible en réactivant des pistes abandonnées de certains scientifiques et chercheur·euses de la première moitié du 19ᵉ siècle. Elle intervient dans les écoles supérieures d’art. Son travail a été exposé à l’international dans des festivals d’arts numériques, d’arts sonores et des expositions collectives telle que Bozar (Be), Le Fresnoy (FR), Centre Wallonie Bruxelles (Paris), La Friche de belle de mai (Marseille), biennale Chroniques (FR), Ososphère (FR), Festival Scopitone (FR), Red Room (TWN), Moulins Paillards (FR), Tamat (BE), Transnumériques (BE), Digital Encounters (UK), Festival voix de femmes (BE), Hangar (ES), Halles Saint Géry (BE), Le Signe (FR), Site St Sauveur (FR) etc. Exposition personnelles : Le Vecteur (BE), la Manufacture (FR), Constant (BE) et Centro Cultural Puerta de Castilla (ES).